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Story&Drama analyse les paroles de la chanson d’amour – ou plutôt de rupture – Je suis venu te dire que je m’en vais de Serge Gainsbourg, où un amant quitte sa maîtresse.
Clip
Paroles
1
Je suis venu te dire que je m’en vais
Tes sanglots longs n’y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine « au vent mauvais »
Je suis venu te dire que je m’en vaisTu t’souviens des jours anciens et tu pleures
Tu suffoques, tu blêmis à présent qu’a sonné l’heure
Des adieux à jamais
Oui je suis au regret
D’te dire que je m’en vais
Oui je t’aimais, oui, mais2
Je suis venu te dire que je m’en vais
Tes sanglots longs n’y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine « au vent mauvais »
Je suis venu te dire que je m’en vaisTu t’souviens des jours heureux et tu pleures
Tu sanglotes, tu gémis à présent qu’a sonné l’heure
Des adieux à jamais
Oui je suis au regret
D’te dire que je m’en vais
Car tu m’en as trop fait3
Je suis venu te dire que je m’en vais
Tes sanglots longs n’y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine « au vent mauvais »
Je suis venu te dire que je m’en vaisTu t’souviens des jours anciens et tu pleures
Tu suffoques, tu blêmis à présent qu’a sonné l’heure
Des adieux à jamais
Oui je suis au regret
D’te dire que je m’en vais
Oui je t’aimais, oui, mais4
Je suis venu te dire que je m’en vais
Tes sanglots longs n’y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine « au vent mauvais »
Je suis venu te dire que je m’en vaisTu t’souviens des jours heureux et tu pleures
Tu sanglotes, tu gémis à présent qu’a sonné l’heure
Des adieux à jamais
Oui je suis au regret
D’te dire que je m’en vais
Car tu m’en as trop fait
Analyse
Les 4 couplets de la chanson se réduisent quasiment à un seul qui offre 3 variantes :
Tu t’souviens des jours anciens / des jours heureux
Les mots anciens et heureux sont finalement synonymes dans ce contexte. La variante signifie donc peu de chose, à peine une nuance.
Tu suffoques, tu blêmis / Tu sanglotes, tu gémis
Les deux paires de verbes reviennent également au même, elles décrivent quelqu’un qui pleure de chagrin.
Oui je t’aimais, oui, mais / Car tu m’en as trop fait
Ces variantes jouent en complément l’une de l’autre. Le oui, mais, cache une raison que le Héros ne veut pas dire. Car tu m’en as trop fait au contraire donne une réponse à la question implicite « pourquoi je te quitte » – même si cette réponse manque franchement de précision et reste dans le même esprit que le silence de l’esquive.
Le premier vers annonce d’entrée la couleur, il s’agit d’une chanson de rupture. Le Héros l’annonce à celle qu’il quitte, cite un poème, puis répète le même vers – une répétition typique de la poésie.
On peut donc résumer la scène grâce à tous ces éléments décodés : il s’agit d’un homme raffiné et poète qui quitte une femme avec une certaine élégance. C’était également le thème central de La Javanaise.
Les vers suivants évoquent les pleurs de cette femme en réaction, vue par le poète qui réaffirme pourtant qu’il la quitte.
Ensuite, c’est la même structure qui se répète avec les nuances qu’on a vues, puis toute la structure se répète une dernière fois.
Le message est clair, et en même temps plusieurs choses clochent.
…
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